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Deux Moi, c'est l'histoire de deux célibataires parisiens, Mélanie et Rémy, voisins qui ne se connaissent pas et qui traversent une mauvaise passe. Ils font le choix d'aller chez un psychothérapeute. Mélanie dort tout le temps et a du mal à tourner la page de son ancienne relation amoureuse. Rémy ne dort plus et fait une dépression. Chacun vont trouver des solutions pour aller mieux. Pour autant le hasard de la vie va-t-il les faire se rencontrer ?

Un deuxième film ensemble avec Klapisch pour Ana Girardot et François Civil après Ce qui nous lie. Deux Moi est intéressant et unique. Le réalisateur filme la solitude à l'ère des réseaux sociaux sans tomber dans le pathos et l'ennui car on se sent de suite concerné par le sort des protagonistes. La solitude est quelque chose qui touche d’emblée. Ce film parle à tous les célibataires seuls dans les grandes villes. Les personnages de Mélanie et Rémy sont à un tournant de leurs vies. Ana Girardot et François Civil sont vraiment bien dans leurs rôles faits sur mesure. Le film dresse un portrait très positif sur les psychothérapeutes à travers deux personnages au style différent qu'il est intéressant de comparer.

Camille Cottin et François Berléand sont parfaits dans leurs rôles. Berléand est même touchant dans son rôle de psy qui part à la retraite et qui fait le bilan. Simon Abkarian est génial dans son rôle d'épicier qui fait le lien social et qui sait tout sur les préférences de ses clients pour les conseillers. Et puis, il y a la dernière apparition de la regrettée Renée Le Calm, actrice fétiche de Klapisch, décédée il y a peu. Et une histoire de chat mignonne qui fait un lien avec Chacun cherche son chat.

Bande-Annonce :

Thomas vit aux crochets de ses petites amies jusqu'au jour où, après une rupture, il se retrouve à la rue et ensuite se retrouve en foyer. Il y fait la rencontre de Margaux. Il doit se réinsérer et ne trouve pas mieux que de faire escort boy. Le métier ne lui plait pas et Thomas va proposer à Margaux un partenariat en lui demandant de jouer sa femme qui le surprend en train de faire ses petites affaires tout en prenant l'argent de ses clientes.

Un film très inégal qui n'est pas très drôle. On a du mal à se passionner pour ce que fait le personnage de Thomas tant cela est pathétique et immoral. La seule chose intéressante est le passé des personnages de Margaux et Thomas qui n'est peut-être pas assez exploré. On a vite fait le tour. Ce qui est fort dommage parce qu'on aime beaucoup Alice Taglioni et Vincent Elbaz. Ils méritent mieux. Le coup des gifles à répétition est vite vu et n'est pas drôle du tout.

Bande-Annonce :

La Vie Scolaire, c'est l'histoire de Samia, jeune CPE, nouvellement nommée dans un collège de banlieue à Saint-Denis. Elle va aller à la rencontre de l'humour de ses collègues et gérer les difficultés du quotidien des élèves.

Le film est une réussite car il a pour mérite de mettre à l'honneur le travail des CPE et des équipes éducatives. Pour moi la grande découverte de ce film c'est Zita Hanrot qui a un personnage solaire et très positif dans ce film. Zita Hanrot n'est pourtant pas une novice car elle a déjà eu un César du meilleur espoir féminin pour sa prestation dans Fatima. Sa série Plan Coeur sur Netflix fait aussi pas mal parler d'elle. Elle a une double actualité avec la sortie du film d'animation Les Hirondelle de Kaboul de Zabou Breitman dans lequel elle fait la voix du personnage principal. Les acteurs de La Vie Scolaire sont tous bons et on été choisis avec soin par Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Le film envoie des vannes efficaces mais sait aussi être émouvant. On avait déjà bien aimé Patients de Grand Corps Malade, et là cette fois ci encore, il ne déçoit pas.

La Bande-Annonce :

Katherine Newbury est une présentatrice du Late show sur le déclin et doit réagir pour ne pas que son émission s'arrête. Elle doit faire du changement dans son équipe d'auteurs et employer une femme. Molly Patel réalise son rêve en postulant pour le poste, alors qu'elle travaille pour un complexe chimique. Elle débute dans son nouveau poste, occupe son temps libre en faisant du stand up, se mobilise pour le cancer, et va vite retrouver la femme de la situation et se révéler indispensable.

Un film dans l'air du temps dans un Hollywood bouleversé par le scandale Me Too , inspiré de la vraie vie de Mindy Kaling qui est à la fois scénariste, productrice et actrice. Le film est bien écrit et donne lieu à des monologues efficaces pour Emma Thompson qui est géniale, comme d'habitude. On retrouve avec plaisir Hugh Dancy qui a ici un rôle d'infidèle antipathique. John Lithgow est vraiment touchant dans son rôle de mari trompé, atteint de Parkinson, à mille lieux de celui qu'il a pu jouer dans la série Dexter.

La Bande-Annonce :

À New-York, en 1978, la vie de Kathy, Ruby et Claire bascule quand leurs maris mafieux se font incarcérer par le FBI alors que c'était eux qui tenaient le quartier de Hell's Kitchen. Pour survivre, elles n'ont d'autre choix que de prendre la main sur le quartier pour les remplacer.

Un film sur la mafia tiré d'un comic DC Vertigo qui prend le temps de prendre un point de vue féminin et qui modernise le genre. L'histoire la plus touchante est sans conteste l'histoire de Claire, interprétée par Elisabeth Moss qui change du tout au tout pour se défendre après avoir été une femme battue pendant des années et retrouver l'amour avec Gabriel. Gabriel qui est flippant quand il explique comment dépecer un corps ! Domhnall Gleeson est parfait dans son rôle. Il est ici très loin de son rôle de Tim dans Il était temps. Nous avons aussi Melissa McCarthy qui (se rapprochant des rôles à Oscars) étend sa palette de jeu et qui est très bien en mère de famille concernée et protectrice. Tiffany Haddish est une bonne découverte ici pour ma part. Son personnage a à faire avec un mari fils à maman et infidèle. On se sent vite intéressé par ces destins de femmes et l'histoire est prenante au point d'en faire un film réussi.

Bande-Annonce :

A Ghost Story c'est l'histoire d'un fantôme qui accompagne sa femme, en deuil, dans leur maison.

Le film date de 2017  et est vraiment original, il est notamment filmé en format carré. Cela lui donne une modernité. Les fantômes, car il y en a plusieurs sont représentés sous la forme d'un drap avec des yeux noir. Je trouve que cela donne un côté la fois tragique et comique l'espace d'un instant avant de basculer complètement dans le tragique. Il y a aussi une représentation en halo de lumière à un moment donné. Il y a un côté tragique car il ne peut rien faire et le temps s'écoule. Ce film remue car il fait réfléchir sur notre condition mortelle d'être humain et sur ce qu'il se passe après la mort. On est loin de Ghost ici. Rooney Mara et Casey Affleck sont toute fois très touchants et admirablement bien filmés et le tout est surprenant et singulier. A expérimenter. On adore la musique de Dark Rooms "I get overwehlmed". 

La Bande-Annonce :

Anna n'a pas eu la demande en mariage espérée par son petit-ami au bout de 4 ans de relation. Elle décide de voyager de Boston à Dublin pour le rejoindre et lui demander sa main. Comme le veut une tradition irlandaise, chaque 29 février et années bissextiles, une femme a le droit de demander la main à son futur époux. Tout est bien organisé dans la tête d'Anna mais ses plans vont vite être chamboulés par la météo. Elle va être forcée d'atterrir au Pays de Galles et terminer sur la péninsule de Dingle. Il lui faut quelqu'un qui l'emmène à Dublin et elle va trouver cette personne en la personne de Declan. Cela va donner une rencontre qui va changer bien des choses.

Ce film est une pépite qui fait sourire avec toutes les nombreuses catastrophes qui arrivent à ses protagonistes. On tombe amoureux des paysages qui sont à couper le souffle. On adore le personnage de Declan qui malgré son côté un peu bourru s'avère être un grand romantique. La scène où il rejette la proposition d'Anna est une scène d’anthologie. On adore Matthew Goode qui est un acteur sous-employé à notre avis. On le retrouvera dans le film Downton Abbey (tiré de la série) le 25 septembre au cinéma et dans King's Man : Première mission le 12 février 2020. Au final, on est complètement sous le charme de cette comédie, brillamment portée par Amy Adams. On retrouvera Amy Adams le 27 novembre dans The Woman in the Window. On aime beaucoup la musique de Donne-Moi Ta Main avec notamment Colbie Caillat et son titre You got me, il y a aussi Les Noisettes avec Never Forget You. Il y a également The Mamas and Papas avec Dream A Little Dream Of Me. Donne-Moi Ta Main constitue un joli moment.

La Bande-Annonce :

Franck arrête le théâtre après un burn out pour occuper un poste de gardien de musée. Toute l'équipe est très bienveillante, excepté Sybille, qui n'a qu'une envie, c'est qu'il parte. Manque de chance pour lui, il doit faire un inventaire avec elle. Il remarque que des objets manquent et se rend compte que c'est elle qui en est a l'origine. D'abord, il va vouloir la stopper et ensuite l'aider car elle lui promet son CDI à la clef. Cette histoire va les rapprocher.

Finalement je n'ai été que peut séduite par le film qui avait de très belles promesses avec ses comédiens. Le fait que Franck se retrouve dans une histoire de revente n'est pas pour plaire et l'histoire avec Sybille n'a rien de positif je trouve, ce qui fait qu'on ne rentre qu'a moitié dans l'histoire qui souffre d'un problème de scénario. Franck ne s'épanouit pas dans son métier de gardien, alors qu'il y avait certainement un autre traitement de sujet à faire, même si on trouve que l'idée de départ du film était très bonne. Pio Marmai et Léa Drucker comme tous les comédiens jouent bien par contre.

1969. Rick Dalton est une star de série télévisées et est indissociable de sa doublure de cascade Cliff Booth qui l'encourage à persévérer dans le cinéma alors que celui-ci est un peu dans le creux de la vague et que l'industrie change. 

Le film est une vraie réussite et constitue une vraie déclaration d'amour du cinéma pour Tarantino qui voit ici l'occasion de revisiter les styles de films qu'il chérit le plus dans une reconstitution de la fin des années 60. On adore le tandem Brad Pitt-Leonardo DiCaprio qui s'éclate. Margot Robbie incarne une Sharon Tate lumineuse. La scène où le personnage de Sharon Tate se regarde au cinéma est sympathique. La prestation de Luke Perry aussi courte soit elle est parfaite et fait un pincement au cœur ! On le regrette tellement depuis son décès! 

Ici chaque petit rôle constitue une pièce du puzzle et on adore leur importance. La fin  est géniale. La scène finale constitue une vraie surprise et est aussi géniale qu'elle est un crève-cœur très émouvant. On remarquera l'ascension d'Austin Butler qui risque de faire parler beaucoup de lui dans les prochains temps si le film sur Elvis qu'a prévu Baz Luhrmann est un succès. Once Upon A Time in Hollywood est tellement complet qu'il est pour moi le plus réussi des Tarantino à ce jour. Une belle leçon de cinéma.

1989. Alex, berlinois de l'Est, voit sa vie chamboulée lorsque sa maman fait un infarctus et tombe dans le coma. Son coma va durer 8 mois avant qu'elle ne se réveille. Seulement, son état est tellement fragile que son fils préfère lui cacher tout ce qu'il s'est passé pour lui éviter les émotions trop fortes. Elle, qui était une fervente socialiste aurait certainement du mal à vivre la réunification. Alors, Alex va tout faire pour la protéger et la faire vivre comme avant mais avec de nombreuses difficultés vu que la société est en pleine mutation. Il va le faire avec la complicité de son entourage et d'autres encore. Son but, rendre sa mère heureuse tant qu'il le peut encore.

Le film est vraiment très émouvant et est celui qui révéla Daniel Brühl au grand public en 2003. Le personnage d'Alex fait vraiment tout ce qu'il y a en son pouvoir pour aider sa mère et lui réinventer une vie avec sa vision bien personnelle pour qu'elle soit plus belle pour sa maman. On se marre quand Alex s'amuse à transvaser la nourriture dans d' anciens emballages car la société de consommation a tellement changé depuis la réunification que certains produits n'existent plus. On voit le développement de Coca Cola et Burger King. On s'amuse des cassettes vidéos qu'Alex et Denis font pour faire comme si de rien n'était. La fin est à la fois triste et très poétique. J'ai adoré cette revisite de l'histoire allemande. La musique de Yann Tiersen est magnifique et pleine d'émotions. A recommander !