rebeccamarder

Mon Crime raconte l’histoire de Madeleine actrice sans le sou qui va connaître le succès en disant être coupable du meurtre du producteur Montferrand qui a abusé d’elle. Elle pourra compter sur son amie Pauline, avocate, pour la soutenir. Contre toute attente, Odette Chaumette, actrice de films muets en quête de gloire, revendique le crime de Montferrand et il va falloir ruser pour Madeleine et Pauline afin de ne pas tout perdre.

François Ozon nous offre une régalade avec son trio d’actrices parfait. Du pur bonheur, pour le plaisir du jeu avec un casting qui s’éclate et séduit son public d’office. Il y a du sens de la répartie et Isabelle Huppert pétille.  Pour moi ce fut un moment de pure jubilation et fantaisie. Quand on pense à tout le parcours de Madeleine et Odette ! Le verbe jouer prend tout son sens.

Bande-annonce de Mon Crime :

Simone : Le voyage du sieretrace la vie de Simone Veil et ses nombreux combats qui font d’elle un être d’exception. Elle a tout vécu, perdu sa famille dans les camps de concentration parce qu’ils étaient juifs, elle s’est battu pour l’instauration d’une loi en faveur de l’avortement. Elle s’est battu pour des avancées sociales et une amélioration des conditions de détention des prisonniers et l’Europe. Elle n’a pensé que progrès … Si les politiciens actuels pouvaient s’en inspirer …

Aujourd’hui, son héritage est d’une grandeur telle que l’on ne peut que s’incliner. Et les interprétations des comédiens sont vraiment à la hauteur de mes attentes. J’admire tellement Elsa Zilberstein, Rebecca Marder qui retrouve ici Judith Chemla pour notre plus grand plaisir.Elodie Bouchez a un joli rôle de maman aimante. Olivier Dahan a fait un travail d’orfèvre. L’occasion est trop belle de dire merci pour tout Madame Veil !

Bande-Annonce de Simone : Le voyage du Siècle :

Marta disparaît volontairement lors d’un spectacle de magie laissant son mari Charles inconsolable. Le magicien Albert parie sur son retour prochain en lui disant qu’elle est dans une boîte qu’il doit conserver. Charles choisit de rester avec la troupe. Mais combien de temps Charles va-t-il attendre sa femme ? Va-t-il sortir de sa torpeur ?

Un film qui brille par sa mise en scène fantastique caractérisée par ses mouvements qui donnent vie à la musique de  Feu ! Chatterton . On garde les yeux ébahis tout le long. Noémie Lvovsky a réalisé un spectacle tellement vivant avec des acteurs aux multiples talents pour notre plaisir. Un plaisir de revoir jouer dans le même film Judith Chemla et Rebecca Marder , elles qui ont déjà tourné fois ensemble avec Les goûts et les couleurs et Simone Le voyage du siècle . Quel tandem ! Denis Podalydès est touchant dans son rôle et il passe par tous les états. Le chant réussit bien à Judith Chemla et Rebecca Marder . Comment ne pas avoir un pincement au cœur avec l’histoire tragique d’Amélie. Et tout est tellement plein de vie par ailleurs. C’est bien pensé.

Bande-Annonce de La Grande Magie :

Marcia, chanteuse, cherche à protéger l’héritage musical de Daredjane. Elle retrouve son ayant-droit, Anthony, mais leur sensibilité artistique n’est pas la même. Daredjane va les rapprocher mais les différents sont-ils inconciliables ? 

Gros coup de cœur pour ce film et l’écriture des personnages, des textes originaux. Ce voyage au cœur de la perception musicale. Celle qui nous fera aimer une musique ou non. On brasse des univers complets, entre chansons à texte, pop, électro, et cela fait du bien. Le film est riche. Et quand on pense à tout le travail pour créer une vie artistique entière pour créer Daredjane à travers les époques, on dit chapeau bas ! Pour moi, Judith Chemla, (Daredjane) est une découverte, alors que sa carrière est déjà bien entamée depuis de nombreuse année, mais là, elle irradie. Rebecca Marder, nous montre une jolie facette de ses talents, ici avec le chant et on sent qu’elle n’a pas fini d’étonner. Elle est fantastique. Félix Moati a un plus qui rend ses personnages attachants à chaque fois en choisissant ses rôles avec soin. Ce film est un vrai plaisir !

Bande-Annonce Les goûts et les coule

Une jeune fille qui va bien, c’est l’histoire d’Irène, qui rêve d’intégrer le Conservatoire sous l’occupation allemande alors qu’elle est juive. Va-t-elle exaucer son rêve ? Là est toute la question.

On y voit la parenthèse enchantée que représentent les cours de théâtre pour Irène, son insouciance et cette ode à la vie et au jeu. On comprend toute l’importance capitale de jouer, cette passion, l’instinct de vie, l’urgence de jouer. Vive la beauté du français et Vive Marivaud ! Les acteurs sont tous fantastiques et tous les personnages du film sont particulièrement attachants. La complicité est telle entre les personnages qu’elle s’en retrouve précieuse. On a les tendres confidences à la grand-mère et la fête d’anniversaire du papa qui est très émouvante. Je n’ai pas pu retenir mes larmes. Le père fou d’inquiétude pour sa famille qui contraste avec l’insouciante jeune fille qui a toute une vie à vivre. Anthony Bajon est remarquable dans la scène avec l’orchestre. ( Cette scène est d’une force incroyable ). On est marqué par la fin qui fait qu’on en a le souffle coupé. Cette fin d’une force implacable qui marque complètement la grande réussite de la première réalisation de Sandrine Kiberlain. Rebecca Marder insuffle tant de vie à son personnage qu’elle en donne à tous les autres. Ben Attal a su élargir sa palette d’acteur avec grand talent. On ressort en se disant qu’on a vu quelque chose de grand avec tant d’émotions ! 

Bande-annonce du film Une Jeune Fille Qui Va Bien :